Rituel d'avant-match
Rituel d’avant-match
Calme... serein… je me sens bien... je vais faire un grand match...
je vais montrer toute l’étendue de mon talent... le coach a raison de me faire confiance… ce soir, on va gagner. Tels sont en général les qualificatifs qui reviennent chez la plupart des joueurs lors de leur préparation. Introvertis ou extravertis,
Les rituels et les repères restent les mêmes :
L’arrivée au stade, ensemble dans l’uniforme du club est un symbole d’appartenance, d’identité et de force collective.
Rejoindre au plus vite notre vestiaire, espace intime de notre préparation. Chacun se positionne par habitude, superstition et affinité. Précédés du coach, la visite du terrain et plus précisément les zones d’évolution s’organisent seul ou à plusieurs joueurs. Des gestes s’imaginent, des situations de jeu se créent permettant d’affiner notre cohésion, de se rassurer mutuellement et de convertir des situations d’échec antérieur en situations positives. Nous profiterons de ce moment pour le choix des crampons et observons les lieux (soleil, vent…) pour valider le choix du terrain.
De retour dans le vestiaire, la distribution des équipements et du brassard concrétisent véritablement notre fonction, notre poste et la confiance du coach. A cet instant, les regards se croisent et certaines expressions nous renvoient vers l’adhésion ou le questionnement. Peu importe, à ce moment là, il est important que chacun s’investisse dans son rôle pour un objectif commun.
Dans la concentration, le rituel de la préparation s’installe : certains se préparent dans les vestiaires en respectant leur rythme pendant que d’autre, entre les mains du kiné pour des massages ou strappings, s’organisent afin d’être à 100%.
Le coach, présent et discret, veille aux détails et individuellement, envoie des références au jeu sur un choix, un geste, une attitude.
L’adrénaline est là, il y a une odeur de camphre qui plane ; le temps qui nous sépare du coup d’envoi s’amenuise.
Enfin, une fois le groupe disponible et à l’écoute, le coach annonce les dernières consignes qui ne sont que les thèmes forts de ses causeries précédentes.
Puis c’est l’échauffement : individuel, collectif et dirigé avec ou sans ballon ; et nous voilà prêt, on a hâte, on s’encourage mutuellement, on parle de tactique, engagement et d’amour du maillot.
C’est l’heure, on s’aligne dans le tunnel aux ordres de l’arbitre, vérification des crampons, pas de bijoux….
Chaque joueur est à la recherche de son adversaire direct afin de prendre un ascendant psychologique. Les regards insistants se veulent intimident.
Par un coup de sifflet, l’arbitre nous indique de rejoindre le terrain…. Le match va commencer.
On va gagner !